
Education financière des immigres sénégalais de France : Sensibiliser pour mieux orienter l’investissement des ‘Modou Modou’
(Correspondant permanent à Paris) – La Mutuelle d’épargne et de crédit des Sénégalais de France (Mecsef) organise un atelier sur l’éducation financière. La Mecsef vise à sensibiliser les immigrés sur l’importance de cette éducation financière. Selon Mme Khady Sakho Niang, présidente du Mecsef, il s’agit de mieux aider les Sénégalais de France à mieux épargner pour investir ensuite. ‘C’est une sensibilisation, un partage de connaissances qui démontre qu’il y a aujourd’hui une façon alternative de gérer nos ressources’, soutient la présidente du Mecsef. Pour qui cette éducation financière peut avoir de ‘l’impact sur nos familles et sur notre pays’. ‘On nous dit souvent qu’on transfère une masse d’argent, mais en terme d’impact on ne le voit pas souvent. Si le migrant se sent exclu dans les deux systèmes, c’est que, à part sa famille, on n’a pas réellement cette prise sur cet argent’, explique Mme Sakho. Qui a, toutefois, voulu préciser que l’objectif n’est pas d’’apprendre aux gens comment dépenser leur argent’. ‘Mais on leur dit qu’ils peuvent avoir d’autres modes de fonctionnement pour optimiser leurs revenus. Par exemple avec la micro-assurance, on n’a pas besoin d’envoyer au pays de l’argent pour les soins de santé quand la famille est assurée. Il y a aussi l’investissement productif dont les produits peuvent venir en aide à la famille restée sur place.
Il y a beaucoup d’autres qu’on va développer qui sont connus, mais que les gens n’appliquent pas automatiquement’, fait-elle savoir. Pour elle, l’éducation financière est une façon de montrer qu’il y a ‘des packages qui permettent à l’immigré de s’en sortir en terme de transfert d’argent, d’investissement à distance, mais aussi en terme de perspectives de réinstallation dans son pays’. Car, selon elle, la notion d’éducation financière part de la notion du bien-être et évite de pénaliser sa famille avec laquelle on vit dans le pays d’accueil. ‘Quand tous ces aspects sont satisfaits – le bien être de soi, le bien-être de la famille – là, on peut parler d’épargne. Avant l’investissement, on commence d’abord par l’épargne. C’est dans ce sens que la Mutuelle d’épargne et de crédit est là pour recueillir les épargnes des migrants et leur offrir ce premier pas pour prétendre à un partenariat plus équitable avec ces institutions financières qui ont plus de moyens’, soutient la présidente du Mecsef.
Présente à la cérémonie, la directrice du fonds d’appui à l’investissement et aux projets du ministère des Sénégalais de l’extérieur a souligné l’importance qu’elle accorde à l’éducation financière. ‘L’éducation financière est importante pour nous parce que cela va nous permettre de mieux orienter, de mieux conseiller notre cible qui est les Sénégalais de l’extérieur’, a soutenu Mme Ndèye Nguénare Mbodj Dia. Elle a informé les Sénégalais présents de l’existence du fonds d’appui aux Sénégalais de l’extérieur qui finance à hauteur de cinq millions chaque projet des immigrés sénégalais qui veulent investir au pays. Cette année, ce sont 34 projets qui sont déjà financés par son département. Mais Mme Ndèye Nguénare Mbodj Dia fait savoir qu’il y a des secteurs qui sont éligibles et d’autres qui ne le sont pas. Ceux qui sont éligibles sont l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, le tourisme et tous les secteurs innovants comme les Nouvelles technologies.

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