
Intervention de Mr Mansour NDIAYE sur la finance islamique
03 Sep 2012 09:09

- E-financeislamique.com a le plaisir de recevoir, dans « L’œil d’un expert », Monsieur Mansour N’DIAYE, expert financier ayant, entre autres, une expérience pratique d’une dizaine d’années dans le domaine de la microfinance islamique.
1. Pouvez-vous nous faire le résumé du parcours qui vous a conduit à la finance?
Je suis expert financier, spécialisé en microfinance, consultant en système d’information et de gestion, formateur pour le CGAP qui est le Groupe Consultatif d’assistance aux pauvres (composé de 33 bailleurs multilatéraux dont le chef de file est la banque mondiale). J’ai à mon actif 17 ans d’expérience pratique en microfinance. Conscient des limites et contraintes du Système financier classique dans sa conception, comme dans son déploiement, je me suis mis à rechercher des solutions à ces dernières. Elles sont, entre autres, la question lancinante des impayés, la problématique de la fongibilité du crédit, des détournements d’objectif, de la cavalerie de la clientèle, du phénomène de surendettement des populations à faible revenu, etc. C’est dans ce sillage que j’ai mis en place un groupe de travail en 2002 dans le sens de développer ce qui devait être la première institution mutualiste pratiquant la microfinance islamique en Afrique de l’ouest (Sénégal, Togo, Bénin, etc.).
2. Quel est votre domaine de compétence en matière de finance?
Fort de mon expérience en finance classique et de mon expérience en microfinance et dans le domaine de la formation avec le CGAP et le BIT, j’ai suivi plusieurs séminaires de formation intense en finance islamique au Sénégal et à l’étranger. Je suis spécialisé en développement de produits financiers et dans la mise en place d’institutions avec toute une approche novatrice en matière de gouvernance et de bonnes pratiques. Ayant à mon actif la confection de deux modules de formation sur la finance islamique et la mise en place des premières institutions mutualistes pratiquant la microfinance islamique. J’ai eu à travailler, en fonction des standards internationaux, des produits financiers comme la mousharaka, la moudharaba, le salam, etc.
3. En quoi votre expertise peut-elle être profitable au développement de la finance islamique au niveau?
Cette expertise est une réponse pratique au besoin de diversification du secteur financier au Sénégal et une réelle opportunité pour la création d’entreprise. Etant aussi l’initiateur d’un fonds « méso-finance islamique » couplé d’un centre d’incubation pour la création d’entreprise sociale. Avec cette expérience nous avons eu, dans le cadre de mon cabinet ASCODEV et en rapport avec la Direction de la Microfinance, animé des séminaires de sensibilisation des acteurs. En rapport avec des fondations (Par exemple Friedrich Ebert) nous avons animé des sessions de formation avec le COJES (Collectif des Journalistes Economiques du Sénégal).
4. En quoi votre expérience peut-elle contribuer au développement de la finance islamique au niveau?
Formateur au niveau international, nous avons intégré dans le deuxième volume du cours « making Microfinance Work[1] » dans le cadre de la diversification des produits, la microfinance islamique. Nous travaillons également sur des études de cas portant sur le partage d’expériences, de pratiques sur la finance islamique. Dans le cadre des ateliers d’écriture qui paraitront prochainement, nous avons été co-auteur de l’expérience de la mutuelle d’épargne et de crédit islamique du Sénégal.
Participant à plusieurs groupes de réflexion dans le monde autour de différentes thématiques sur la finance responsable, notre expérience est capitale pour faire avancer les choses. Dans le cadre de l’UMOA, une proposition de loi a été presque finalisée avec notre concours et pourrait être promue comme premier élément de réglementation.
5. Quel projet important souhaiteriez-vous réaliser ou avez-vous déjà réalisé dans le domaine de la finance?
Après la mise en place des premières expériences, j’ai deux projets importants : un projet de réglementation de la pratique de la finance islamique et la mise en place d’un fonds méso-finance par le lancement d’un concours de plan d’affaires au niveau national. Les meilleurs projets sélectionnés (05 projets la première année), seront financés par le fonds avec un suivi dans le cadre d’un centre d’incubation. Un projet également de renforcement de capacités des acteurs est en cours d’élaboration avec la mise en œuvre de modules de formation dans les approches intégrées de développement de produits financiers islamiques, la comptabilité, les systèmes d’information de gestion, etc.
6. Qu’aimeriez-vous voir changer et/ou améliorer dans le fonctionnement actuel de la finance islamique?
En termes d’amélioration, j’opte plus vers la comptabilité et l’édition de Système d’information de gestion adapté à la finance islamique.
7. Comment voyez-vous l’industrie de la finance islamique dans les sept prochaines anné?
Pour les années à venir, cette industrie sera la voie de la diversification du secteur financier dans une approche intégrée mais pas simplement exclusif avec la finance classique. Un travail d’adaptation intense devra être réalisé dans le but d’aider certaines de nos institutions à migrer sur des produits adaptés à leurs cibles. La sensibilisation et le renforcement de capacités occuperont une place de choix dans le sens que le niveau de connaissance et de maitrise est encore très faible. L’entreprenariat des jeunes porteurs de projets devrait trouver en la finance islamique un moyen de favoriser l’inclusion financière des jeunes.
Je suis expert financier, spécialisé en microfinance, consultant en système d’information et de gestion, formateur pour le CGAP qui est le Groupe Consultatif d’assistance aux pauvres (composé de 33 bailleurs multilatéraux dont le chef de file est la banque mondiale). J’ai à mon actif 17 ans d’expérience pratique en microfinance. Conscient des limites et contraintes du Système financier classique dans sa conception, comme dans son déploiement, je me suis mis à rechercher des solutions à ces dernières. Elles sont, entre autres, la question lancinante des impayés, la problématique de la fongibilité du crédit, des détournements d’objectif, de la cavalerie de la clientèle, du phénomène de surendettement des populations à faible revenu, etc. C’est dans ce sillage que j’ai mis en place un groupe de travail en 2002 dans le sens de développer ce qui devait être la première institution mutualiste pratiquant la microfinance islamique en Afrique de l’ouest (Sénégal, Togo, Bénin, etc.).
2. Quel est votre domaine de compétence en matière de finance?
Fort de mon expérience en finance classique et de mon expérience en microfinance et dans le domaine de la formation avec le CGAP et le BIT, j’ai suivi plusieurs séminaires de formation intense en finance islamique au Sénégal et à l’étranger. Je suis spécialisé en développement de produits financiers et dans la mise en place d’institutions avec toute une approche novatrice en matière de gouvernance et de bonnes pratiques. Ayant à mon actif la confection de deux modules de formation sur la finance islamique et la mise en place des premières institutions mutualistes pratiquant la microfinance islamique. J’ai eu à travailler, en fonction des standards internationaux, des produits financiers comme la mousharaka, la moudharaba, le salam, etc.
3. En quoi votre expertise peut-elle être profitable au développement de la finance islamique au niveau?
Cette expertise est une réponse pratique au besoin de diversification du secteur financier au Sénégal et une réelle opportunité pour la création d’entreprise. Etant aussi l’initiateur d’un fonds « méso-finance islamique » couplé d’un centre d’incubation pour la création d’entreprise sociale. Avec cette expérience nous avons eu, dans le cadre de mon cabinet ASCODEV et en rapport avec la Direction de la Microfinance, animé des séminaires de sensibilisation des acteurs. En rapport avec des fondations (Par exemple Friedrich Ebert) nous avons animé des sessions de formation avec le COJES (Collectif des Journalistes Economiques du Sénégal).
4. En quoi votre expérience peut-elle contribuer au développement de la finance islamique au niveau?
Formateur au niveau international, nous avons intégré dans le deuxième volume du cours « making Microfinance Work[1] » dans le cadre de la diversification des produits, la microfinance islamique. Nous travaillons également sur des études de cas portant sur le partage d’expériences, de pratiques sur la finance islamique. Dans le cadre des ateliers d’écriture qui paraitront prochainement, nous avons été co-auteur de l’expérience de la mutuelle d’épargne et de crédit islamique du Sénégal.
Participant à plusieurs groupes de réflexion dans le monde autour de différentes thématiques sur la finance responsable, notre expérience est capitale pour faire avancer les choses. Dans le cadre de l’UMOA, une proposition de loi a été presque finalisée avec notre concours et pourrait être promue comme premier élément de réglementation.
5. Quel projet important souhaiteriez-vous réaliser ou avez-vous déjà réalisé dans le domaine de la finance?
Après la mise en place des premières expériences, j’ai deux projets importants : un projet de réglementation de la pratique de la finance islamique et la mise en place d’un fonds méso-finance par le lancement d’un concours de plan d’affaires au niveau national. Les meilleurs projets sélectionnés (05 projets la première année), seront financés par le fonds avec un suivi dans le cadre d’un centre d’incubation. Un projet également de renforcement de capacités des acteurs est en cours d’élaboration avec la mise en œuvre de modules de formation dans les approches intégrées de développement de produits financiers islamiques, la comptabilité, les systèmes d’information de gestion, etc.
6. Qu’aimeriez-vous voir changer et/ou améliorer dans le fonctionnement actuel de la finance islamique?
En termes d’amélioration, j’opte plus vers la comptabilité et l’édition de Système d’information de gestion adapté à la finance islamique.
7. Comment voyez-vous l’industrie de la finance islamique dans les sept prochaines anné?
Pour les années à venir, cette industrie sera la voie de la diversification du secteur financier dans une approche intégrée mais pas simplement exclusif avec la finance classique. Un travail d’adaptation intense devra être réalisé dans le but d’aider certaines de nos institutions à migrer sur des produits adaptés à leurs cibles. La sensibilisation et le renforcement de capacités occuperont une place de choix dans le sens que le niveau de connaissance et de maitrise est encore très faible. L’entreprenariat des jeunes porteurs de projets devrait trouver en la finance islamique un moyen de favoriser l’inclusion financière des jeunes.
[1] Cours du BIT dont je suis formateur certifié sur les deux volumes pour les pays francophones.

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