
La microfinance peut faciliter l’autonomisation des femmes, selon Anta Sarr
Dakar, 9 oct (APS) – La ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Anta Sarr, a estimé mercredi à Dakar que la microfinance islamique pouvait faciliter l’autonomisation des femmes, en facilitant leur accès aux ressources financières.
“La microfinance islamique pourrait apporter un supplément à l’autonomisation des femmes, en facilitant leur accès aux ressources financières, dans la mesure où elle est basée sur l’économie réelle, socialement responsable et préconise le financement et l’investissement”, a dit Mme Sarr.
Elle présidait une “journée de mobilisation des femmes”, manifestation organisée par le comité de pilotage du premier Salon international du business musulman (SIBM), prévu du 14 au 16 novembre prochain à Dakar.
“La microfinance islamique et le business halal comme facteurs de développement des activités génératrices de revenus” est le thème de la manifestation.
“La microfinance islamique pourrait constituer une démarche novatrice permettant aux femmes d’acquérir les équipements appropriés en vue de l’exercice de leurs activités économiques, et sécuriser davantage leurs financements face aux risques de détournement d’objectif”, a souligné Anta Sarr.
Le business halal – expression désignant les affaires conformes aux prescriptions de l’islam – “est peut-être encore méconnu au Sénégal, mais les produits de nos femmes sont halal”, a-t-elle dit. Les femmes du Sénégal doivent cependant relever le défi de la normalisation et de la certification des produits qu’elles commercialisent, a-t-elle ajouté.
Anta Sarr a annoncé la création d’un futur fonds d’investissement islamique au Sénégal, expliquant qu’il contribuera au renforcement de la capacité de production des petites et moyennes entreprises/petites et moyennes industries (PME/PMI) et à la création d’emplois.
Le président du comité de pilotage du SIBM, Djibril Guèye, a signalé que le business du halal est aujourd’hui sous contrôle de l’Occident et de pays où les musulmans sont une minorité.
“Il n’y a aucun pays musulman parmi les 10 premiers pays producteurs de viande halal. L’Afrique noire est cependant hors-course”, a-t-il relevé.
“Ce n’est pas parce que le potentiel est inexistant. C’est plutôt parce que nous n’avons pas encore pris la juste mesure des choses, parce que nous n’avons pas pris conscience du fait que l’Afrique a les atouts pour être un acteur important dans le marché du halal”, a expliqué M. Guèye.
A la suite de ce constat, le comité de pilotage du SIBM veut emmener les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), où vit une forte population musulmane, à exploiter deux outils de développement économique inspirés par l’islam : le halal et la microfinance islamique.

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