Le diagnostic et le cadre stratégique de la nouvelle lettre de politique sectorielle partagés avec les acteurs à la base

  12 Aug 2015 12:08
  
Après l’atelier de planification stratégique, l’autre étape importante du processus de formulation de la nouvelle LPS/MF est la tenue d’ateliers régionaux de partage du diagnostic et du cadre stratégique avec les acteurs à la base. Ce qui permet de prendre en charge les préoccupations et besoins des acteurs locaux et favoriser une plus forte appropriation du document de Politique Sectorielle.

L’objectif de ces rencontres, organisées par la Direction de la Microfinance, est d’enrichir le rapport diagnostic et le cadre stratégique de la LPS/MF au niveau des pôles régionaux suivants :
• Pôle Centre à Kaolack (régions de Diourbel, Fatick, Kaolack et Kaffrine avec quelques acteurs de Tambacounda et Kédougou) le 29 juin;
• Pôle Ouest à Thiès (régions de Dakar et Thiès) le 1er juillet;
• Pôle Nord à Saint-Louis (région de Saint-Louis, Louga et Matam) le 02 juillet ;
• Pôle Sud à Ziguinchor (régions de Ziguinchor, Kolda et Sedhiou) le 08 juillet.

De manière spécifique, il s’est agit de :
 rappeler le processus de formulation de la LPS/MF aux acteurs locaux ;
 présenter et enrichir le diagnostic sectoriel ;
 partager la proposition de vision et de cadre stratégique pour cette nouvelle LPS/MF ;
 recueillir les besoins et préoccupations spécifiques des acteurs ;
 d’informer les acteurs sur les prochaines étapes du processus.

Ces rencontres ont été marquées par des débats très riches et une représentation de qualité (services déconcentrés de l’Etat, institutions financières, projets/programmes de développement, ONG, organisations de la société civile, personnes ressources, etc.). Dans chaque zone, les travaux ont été présidés par l’Adjoint au Gouverneur, en charge du Développement. Lors des discussions, les acteurs locaux ont beaucoup insisté sur les points suivants :
– les difficultés de recouvrement des crédits en souffrance ;
– la délinquance financière et la non pénalisation du défaut de paiement ;
– l’absence de Centrale des risques, favorisant la cavalerie et le surendettement des clients ;
– la nécessité de veiller au remboursement des épargnants pour les SFD dont l’agrément a été retiré ;
– les barrières liées à l’obtention de l’agrément ;
– les insuffisances des SFD dans la gestion du crédit ;
– les difficultés liées à l’accès des SFD au refinancement ;
– les questions liées à la fiscalité des SFD ;
– la nécessité pour les SFD de grande taille d’avoir une véritable politique de gestion des ressources humaines ; – les effets pervers des fonds étatiques dans le secteur ;
– les problèmes liés à la prise des garanties et au coût élevé de leur enregistrement au greffe du tribunal ;
– l’importance de veiller à faire de la microfinance un outil de lutte contre la pauvreté.