
Secteur de la microfinance : Un atelier d’écriture face aux nouveaux enjeux
(Correspondance) – Le secteur de la microfinance connaît une évolution significative au Sénégal et doit faire face à de nouveaux enjeux liés à un besoin accru de bancarisation des populations défavorisées ; un renforcement de la demande à travers l’éducation financière et la protection des clients. En outre, malgré sa jeunesse et son histoire récente, le secteur a vécu au Sénégal des expériences riches et variées qui méritent d’être capitalisées et vulgarisées. Voilà qui justifie la tenue de cet atelier d’écriture sur le secteur de la microfinance ouvert mardi à Saly Portudal. ‘Il y a des choses très intéressantes qui se font dans le secteur de la microfinance au Sénégal. Depuis la phase de démarrage vers les années 80, il y a eu beaucoup de mutations, beaucoup de défis qui ont été relevés, mais malheureusement il n’y a pas encore eu des capitalisations sur ces expériences très intéressantes et qui, à mon avis, méritent d’être capitalisées par écrit.
On est parti de ce constat pour rassembler les acteurs essentiels de la microfinance au Sénégal pour qu’ils puissent capitaliser des expériences très intéressantes qu’on va vulgariser à l’échelle nationale mais aussi à l’échelle internationale’, indique Mansa Waly, directeur du Projet d’appui à la microfinance (Pamif). ‘Très souvent, quand on parle de capitalisation, on pense aux réussites, mais je pense qu’il est important aussi de mettre en relief les contraintes et les limites. C’est comme ça qu’on apprend pour les expériences à venir. C’est pourquoi, nous avons incité les auteurs des textes à parler beaucoup des réussites mais aussi à mettre l’accent sur les échecs eus de ces expériences pour que les uns et les autres puissent tirer des leçons de ces échecs afin d’être beaucoup plus vigilants par rapport aux autres expériences dans l’avenir’, a-t-il ajouté.
Le directeur du Pamif s’est par ailleurs réjoui de voir la microfinance régler, pour les populations démunies, le problème de l’accès aux structures financières. ’On a participé à la bancarisation des populations démunies’, a-t-il souligné.
Le représentant résident de l’Agence belge de développement (Ctb), Laurence Janssens, dont l’institution est le principal partenaire financier du Pamif, soutient pour sa part que cet atelier est un moyen permettant de créer une mémoire, de manière à pouvoir aller encore plus de l’avant, à innover et à se projeter dans le futur par rapport aux grands développements qui ont eu lieu ces dernières années dans le secteur de la microfinance. ’Cet atelier, qui va pouvoir capitaliser toutes les choses qui ont été faites et qui ont été appuyées dans certaines mesures, est aussi une manière de mettre en exergue toutes les initiatives prises au niveau du Sénégal et non seulement dans le cadre des Pamif’, a-t-elle souligné. Avant de poursuivre : ‘La microfinance au Sénégal est un des témoins des diverses initiatives, de l’imagination et du pouvoir innovant que les Sénégalais ont démontrés jusqu’à présent’.
Mme le ministre de l’Entreprenariat féminin et de la Microfinance, Seynabou Ly Mbacké, qui s’est fait représenter, dit garder l’espoir que les textes qui seront produits à l’issue de l’atelier ‘vont favoriser une plus grande visibilité des expériences du secteur et pourront servir d’école sous d’autres cieux’.

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