
Sensibilisation sur l’éducation financière : Pour une meilleure compréhension du secteur par les cibles
La direction nationale de la microfinance a clôturé, à Saint-Louis, en fin de semaine, une campagne nationale de sensibilisation sur l’éducation financière. Une cinquantaine de responsables de mutuelles d’épargne de crédit de la région ont pris part à cet atelier qui visait à permettre à la population cliente de mieux comprendre le secteur financier, ce, en vue de mieux adapter les produits offerts à leur besoin.
S’étant plus tournée vers le développement de l’offre, dans le renforcement des capacités des institutions, dans la diversification des produits… la microfinance ignorait l’aspect de la compréhension du secteur financier par la cible. Et pour marquer une rupture, elle a mené une campagne de sensibilisation des acteurs du secteur financier. Celle-ci était axée sur le programme national d’éducation financière. La direction de la microfinance a bouclé, à Saint-Louis, cette tournée nationale initiée à l’attention des clients et prestataires de service. Les acteurs à qui s’adresse en premier lieu l’offre du produit et service financier ne comprennent pas le secteur, a fait remarquer le directeur national de la microfinance. «On a pris conscience, aujourd’hui, du besoin qu’il y avait d’être plus regardant du côté de la demande, des clients, des membres des institutions de microfinance, du grand public en général pour constater qu’il a un besoin d’information», renchérit Amadou Sall Dial.
Selon M. Dial, avec l’enseignement de bonnes pratiques de gestion monétaire au sujet des revenus, des dépenses, de l’épargne et de l’emprunt, l’éducation financière permet aux populations de mieux gérer leurs ressources. Ceci leur conduit également à comprendre leurs options financières, à faire de très bons choix et à améliorer leur bien-être, pense-t-il. Et préalablement à ce choix, poursuit M. Dial, il y a une bonne compréhension et une parfaite appréciation de l’offre qui doit se faire. Pour évaluer les alternatives et choisir les produits les mieux appropriés, les clients doivent comprendre comment leurs particularités diffèrent, comment calculer et comparer leurs coûts et comment déterminer ce qu’ils peuvent se permettre de dépenser, ajoute Amadou Sall Dial.
Selon le directeur de la microfinance, les populations doivent développer une consommation prudente. Egalement, une bonne information est nécessaire, en vue d’une gestion compétente de leur gain financier. De nouvelles options sont, ainsi, émises par la microfinance. Elle inclut, entre autres produits, les virements d’argent, l’assurance, le crédit immobilier, le crédit d’éducation, les comptes courants et d’épargne à long terme. Et c’est le lieu de procéder à une éducation financière. Celle-ci leur affecte, affirme M. Dial, les outils et le pouvoir d’effectuer une gestion saine de leurs revenus. Dans cette même veine, il indique que le besoin pour de tels outils devient de plus en plus critique au fur et à mesure que l’industrie connaît des mutations et que les prestataires de services offrent des gammes de produits diversifiés.
Ces nouvelles offres ne sont pas, toutefois, comprises par les clients qui ne peuvent ne pas les utiliser à leur avantage, a-t-il souligné. «On est allé vers des produits de plus en plus sophistiqués et que les populations ne comprennent pas. Il y a eu ce besoin d’outiller, de mettre à disposition des clients du secteur financier les compétences, aptitudes, attitudes nécessaires pour que ces populations puissent impulser une bonne dynamique de dialogue avec les institutions financières». L’éducation financière est, dit-il, un investissement bénéfique à la fois pour les clients et pour les prestataires de services financiers. Au cours d’un atelier qui s’est tenu en fin de semaine dans la capitale du Nord, cette mission a cerné, avec une cinquantaine de responsables de mutuelle d’épargne et de crédit de la région, l’ensemble des problèmes liés au système financier décentralisé.

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