Système Financiers Décentralisés : Les acteurs se familiarisent avec les nouveaux textes de l’Uemoa

  Source: Pape Sanor DRAME - LESOLEIL   |     19 Oct 2011 10:10

Comment harmoniser la compréhension des acteurs sur le contenu du nouveau cadre juridique et réglementaire applicable aux Systèmes financiers décentralisés (Sfd) tout en appréhendant les innovations introduites dans les textes ? C’est à ces interrogations que tente de répondre le séminaire de formation sur « le nouveau cadre juridique applicable aux Sfd » ouvert, hier, à Dakar.

Il est à l’initiative de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), en collaboration avec la direction de la règlementation et de la supervision des Sfd du ministère de l’Economie et des Finances et l’Association professionnelle des Sfd du Sénégal. L’objectif de la formation est de favoriser l’appropriation du nouveau cadre juridique et réglementaire applicable aux Sfd.

Dans son discours d’ouverture, le directeur de l’Agence principale de la Bceao, Falilou Dramé, a rappelé que le pari fait, dès le début des années 1990, d’encadrer le développement du secteur de la micro finance visait deux objectifs fondamentaux : offrir aux populations les moins nanties une gamme complète de services financiers simples et accessibles et, par conséquent, accroître les moyens de lutte contre la pauvreté ; renforcer la confiance des épargnants vis-à-vis de ces structures. « Le cadre juridique adopté à cet égard a favorisé l’harmonisation des pratiques voire leur homogénéisation à l’échelle de l’Union », a soutenu Falilou Dramé.

Selon lui, ce cadre a contribué à la forte expansion qu’a connue la micro-finance dans la zone et sa reconnaissance en tant que maillon essentiel du système financier de l’Union. Le directeur de l’agence principale de la Bceao juge qu’après une quinzaine d’années d’application, il est apparu nécessaire de faire évoluer les règles fixées et de les adapter à l’évolution des risques qui pèsent sur la viabilité du secteur. Parmi ces risques, Falilou Dramé insistera sur les dysfonctionnements liés au déficit de bonne gouvernance, la défaillance des systèmes d’information, la gestion peu efficiente des risques, la faiblesse des mécanismes internes de contrôle.