
Taux de pénétration de 12,13 % du secteur de la microfinance
Le secteur de la micro finance a connu, ces dernières années, une nette évolution avec un taux de pénétration de 12,13 %. C’est la révélation faite, jeudi dernier, par le directeur de cabinet du ministre de l’Entreprenariat et de la Micro finance, Dame Gaye. C’était à l’ouverture d’un atelier initié par le Fonds d’impulsion à la micro finance au profit des Systèmes financiers décentralisés (Sfd). Saluant les « résultats relativement intéressants » enregistrés par le secteur de la micro finance, M. Gaye a indiqué qu’à la date du 30 juin 2011, le montant des crédits alloués est de 177,55 milliards de francs Cfa, soit 405 000 emprunteurs actifs. Les dépôts sont évalués à 151,46 milliards de francs Cfa pour 1 197 000 épargnants.
Selon M. Gaye, la micro finance évolue dans « un cadre harmonisé » avec quatre axes stratégiques majeurs parmi lesquels « un plan d’action réactualisé » et le « soutien dynamique des partenaires techniques et financiers ». Ce qui explique les bonnes performances du secteur et l’engagement du Fonds d’impulsion à la micro finance qui, en partenariat avec la Fédération sénégalaise des sociétés d’assurance (Fssa), Pool micro assurance santé (Pmas) et du Centre de développement et de recherche (Cidr,) cherche à contribuer au développement des services de micro assurance dans le secteur au Sénégal. Selon le secrétaire général de la Fssa, Vadiourou Diallo, cette formation en micro assurance est nécessaire car le contexte est marqué par « une précarité des conditions de vie des populations défavorisées », avec, notamment, les difficultés d’accès aux soins et le risque financier lié à la maladie, entre autres.
Certes, de l’avis de M. Gaye, le micro crédit constitue « un instrument de lutte contre la pauvreté », essentiellement pour les femmes et les jeunes en quête du premier emploi. Toutefois, précise t-il, « le moindre aléa les oblige à décapitaliser ». Ce qui pousse M. Dièye du Pmas à inviter les sociétés d’assurance à accorder plus d’attention à « la grande masse ». « Les assurances ont toujours travaillé avec le secteur formel », rappelle-t-il. Cette jonction entre les assureurs et les Sfd permettra, selon lui, de lutter contre la pauvreté et de permettre une plus grande protection sociale.
C’est toute l’importance de cet atelier de deux jours (8 et 9 décembre), qui a l’ambition de mettre à la disposition des décideurs, responsables et gérants de Sfd, les mécanismes de mise en place de micro assurance en vue de contribuer à leur viabilité institutionnelle, financière et sociale.

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